MADAME |
MONSIEUR |
Mme en rêvait, M. a suivi ses désirs : une virée sur la Côte Vermeille, à Collioure. Un village mythique. Matisse y a posé son chevalet. Le fauvisme est né dans cet endroit magique. Les complices fauvistes, André Derain, Albert Marquet, mais aussi Juan Gris, Georges Braque, Picasso, Raoul Dufy ou Paul Signac l’ont aussi célébrée. Collioure est LE plus beau port du midi, avec ses rochers, son fort, ses maisons pastel, sans ostentation, authentiques. Arpenter les ruelles du faubourg, comme l’appellent les autochtones (la moitié du village, non touristique) un bonheur pour les yeux : du linge au balcon, des fleurs grimpantes, quelques chats qui se dorent la pilule et attendent l’heure fraiche. Et puis, il y a les anchois de la maison Roque, les tapas, le vin catalan, et un superbe hôtel dont il faudra parler bientôt. Mme n’aime pas… les galets au bord de l’eau, mais la prochaine fois, elle enfilera ses sandalettes. |
M. aime faire plaisir à Mme. Surtout quand il s’agit d’aller se rôtir la couenne le long des golfes rocailleux. De se promener le long du sentier littoral, de prendre des clichés de l’eau azur où s’ébattent de juvéniles nageuses. M. est généreux et curieux. Collioure offre plusieurs raisons de s’émerveiller. Certains quartiers restés authentiques, d’autres voués au tourisme balnéaire façon Sud (terrasses, échopes d’artistes, artisans, bazars,…) le tout disposé autour d’imposants bâtiments militaires. Le mercredi à l’arrière du château royal se tient le marché, l’occasion de faire main basse sur des légumes anciens, une tielle sètoise (une gosette salée alliant fruits de mer et tomate), des cochonailles pour le pic-nic. Ajoutez le muscat, le Banyuls, le sourire du boulanger à l’accent qui chante, la dame qui lie conversation parce que vous déchiffrez les chiffres romains et que plus personne ne le fait, et c’est encore un peu plus de bonheur. |
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