MADAME |
MONSIEUR |
Mme chasse le cacao de l’autre côté de l’Atlantique. |
M. est allé musarder à la soirée d’inauguration de Culinaria 2013. Des chefs ravis de se revoir, des foodies, des programmes de conférence prometteurs, un foisonnement d’appétits assaille rapidement le gourmet curieux et puis d’étranges constats sédimentent. C’est un événement avec ses sponsors, des chefs belges prestigieux, le Landerneau est quasi au complet, mais sont-ce vraiment les « dégustations » et le thème proposés qui font sens ? Le thème c’est la street food. Le mot renvoyant à un imaginaire personnel varié selon ses origines, tout est possible. A vrai dire l’interprétation street est très libre, voire parfois très lointaine. La météo n’aide pas, un hall à 9°C n’était sans doute pas au programme de certaines recettes par trop printanières. La mise en avant d’un fournisseur et l’association avec un artiste complètent l’alibi street. C’est d’ailleurs plus le travail des artistes qui donne une certaine caution au concept, bien que certains chefs plaident pour un manger facile avec les doigts, considèrent la situation du mangeur, d’autres proposent des assiettes qui ne peuvent se manger qu’accoudé et muni d’une fourchette parfois d’un couteau. Street mais avec ses aménagements urbains donc. Les produits, sont aussi à la fête (il faut aller goûter les fines tranches de bœuf du stand de la Battle of the Butchers d’Hendrick Dierendonck et ses amis) mais pas toujours traités avec beaucoup d’égards. M. doit reconnaître que la cuisson sur flamme du bœuf Wagyu ou du canard – même si c’est minute – ça goûte plus les amines hétérocycliques que la joie de vivre. A l’opposé d’autres proposent des produits froids sortis de la mer, ou des herbes et qui donnent un coup de fouet au goût et au bien être. Un certain luxe dans les bouchées au foie gras, en raviole ou en cromesquis réchauffe les cœurs en manque de printemps. Les containers cuisine et les stands structurent la Gare maritime désaffectée. Sur la parois de chacun des graphs d’une très belle facture et d’une rare diversité. M. a particulièrement aimé le travail de Djamel Oulkadi, du collectif Farm Prod et de CAät. Dommage qu’il n’y ait pas d’accès non-food à l’événement pour y venir souvent. In fine Culinaria promeut plus les nourritures et minorise ses masterclasses qui surtout le vendredi et le week-end donnent clairement envie de revenir et repasser. |
Culinaria
75€ à 95€ par entrée en prévente jusqu’au 2 juin.
Gare Maritime
Tour & Taxis
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