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MONSIEUR |
Mme est tombée amoureuse de San Sebastian, de l’esprit côtier qui y plane, de l’ambiance des venelles étroites, où l’on picore des pintxos (tapas) sous des banderoles éloquentes : Ici, vous n’êtes ni en France ni en Espagne, mais au pays basque ! Aussi, le dépaysement, croiser des surfeurs sur la baie, se rafraîchir dans le parc au bord de la plage et… réserver une table dans l’une des nombreuses enseignes haut de gamme de cette cité du nord de l’Espagne. Elle tenait à goûter la cuisine du Basque Andoni Luis Aduriz (considéré comme l’un des 5 grands chefs du monde selon ce classement), ancien acolyte de Ferran Adria dans les années 93-94 (chef de file d’une cuisine expérimentale née en Catalogne). Aduriz possède plusieurs restos, dont l’étoilé Mugaritz et l’enseigne plus accessible, Ni Neu. Les chefs Espagnols l’ont bien compris, en temps de crise, il faut adapter ses menus, diminuer les prix et proposer plusieurs formules. Ainsi, chez Ni Neu, on ne s’étonne pas que plusieurs tables soient remplies de fratries en culottes courtes. Jubilation ! Au bar, des convives s’emparent d’assiettes de tapas ou s’installent en terrasse, vue sur l’océan. Mme préfère s’asseoir à table à l’ancienne, dans la belle salle noire et prendre le temps du menu Tantak. Un cocktail au cava et fruits rouge – légèrement sucré heureusement – puis une suite de plats réussis. D’abord, une simplissime salade frisée et tomates cerises avec une purée d’olive bien goûteuse. Un risotto al dente, avec des moules de roche, un espuma d’aïoli. Dieu que c’est bon. C’est technique, c’est fondant, presque émouvant. Ensuite, un agneau tendre, rosé, parfumé, sa sauce de corail, raffinée, des grains de quinoa et un espuma de coriandre qui plonge Mme dans des contrées lointaines où elle savoure. Les affamés lècheront le bol de la vraie mousse au chocolat noir, croquant de noisettes et glace moka… Et le vin ? Un Vina 65 Verdejo, région de Valladolid. Estupendo ! |
M. aime de San Sebastian ce qu’il aime des villes balnéaires : la population qui rythme sa journée autour d’un passage à la plage, les promenades et points de vue sur le bord de mer, l’effervescence estivale qui démultiplie les opportunités de loisir, la restauration sur le pouce ou les terrasses mémorables. Dans ce magma bouillonnant, Mme a déniché une adresse. Entre les deux plages de la ville, longeant le fleuve, au rez d’un bâtiment modernissime, dédié à la musique et aux arts, le Grand Kursaal de San Sebastian, loge une brasserie-restaurant dont la cuisine est confiée à un grand nom de la gastronomie espagnole. Ni Neu. Un menu 4 services vin, eau, café compris pour 35,2€ la tête, c’est au vu des propositions dans l’assiette et des portions une superbe affaire. On peut manger à l’intérieur au frais, ou s’aventurer sur la terrasse et découvrir des cocktails à 3,5€. On profite de la vue sur le pont du Kursaal (un superbe ouvrage blanc et vert surmonté de lampadaires sphériques), les bâtiments alentours et l’embouchure de l’Urumea Itsasadarra. En fin de soirée, si vous avez la chance d’y être à la mi-août à l’occasion de la Semana Grande, un feu d’artifice est tiré sur la plage de la Concha qui embrase le ciel de la ville et qui ponctue une superbe soirée qui aura brillé de 1000 feux. |
Ni Neu
Avenida de la Zurriola, 1
20002 Donostia – San Sebastián
Espagne
Tél. 943 00 31 62
www.restaurantenineu.com
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