MADAME

MONSIEUR

Mme croyait que La Porte des Indes ne changerait jamais. Cette enseigne de l’avenue Louise, née en 1994, a subi diverses modifications, suite à son rachat par le groupe Blue Elephant (10 restos dans le monde).

C’est un immeuble coquet flanqué de portiques en bois, décoré de sculptures, de fontaines, sauf qu’à y regarder de près, à l’étage, la déco « coloniale » a vécu ses heures de gloire. Les salles décorées dans le style Edwardien sont un brin poussiéreuses.

Pour le coup, Mme a cédé au buffet du samedi soir, avec samosas d’agneau et de poulet à la sauce mangue, un chicken lasooni tikka (poulet, ail, sauce menthe, ou encore un dal (lentilles au curry) et une légère sauce au yaourt. Pour suivre, plusieurs plats chauds, dont un poulet tandoori, un vindaloo piquant, un biryani, un roganjosh (agneau du curry) et la délicieuse salade raita Raita (yaourt au cumin, concombres, tomates et onions). Table de desserts frais et variés.

Le chef exécutif Mehernosh Mody (basé à Londres) se targue d’avoir voyagé plusieurs mois dans le sud de l’Inde pour établir une carte aux parfums de Pondichéry, avec des accents créole, tamil et français, du fait de l’ancienne colonie.

Prochain défi : comparer avec le buffet du Palais des Indes, à quelques pas de là. Puis s’envoler pour Londres et Pondichéry !

M. a un doute ontologique à fréquenter les all-you-can-eat. Soit on souffre du porte-feuille, soit du ventre, au pire des deux.

L’idée du buffet n’est pas le fond du problème, avoir le choix, pouvoir hésiter, goûter, y revenir, avoir l’occasion de tester ce qu’à la carte on ne prendrait pas le risque de commander, voilà des arguments pour oser l’expérience. C’est le plaisir du buffet d’hôtel, du brunch, des mariages…

Mais comment sortir du « en ai-je pour mon argent ? »

Le all-you-can-eat se doit d’être un exercice de contrôle, d’ascèse. Il faut réfréner la gloutonnerie, le gaspillage, éviter la bacchanale, ne pas charger la mule, y revenir souvent, manger de nombreuses fois avec parcimonie pour approcher tous les plats, toutes les entrées, tous les desserts.

Alors oui, l’expérience vaut son prix et il n’y aucun gâchis scandaleux. Un équilibre souvent difficile, si la cuisine ne tient pas ses promesses.

La porte des Indes ? Rien de renversant, c’est frais, bon, fait maison mais cela reste de la cuisine familiale. Le service est rempli d’attention pour qui sait prendre le temps de la rencontre et des habitudes d’une culture différente.

Les currys sont bons, chaud en épices sans être brûlants. Les desserts offrent aussi une belle diversité.

La Porte des Indes
Av. Louise 455
B – 1050 Bruxelles

Buffet jeudi et samedi soir (40 €)
Menus, €43, €58.

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6:14 , Publié par
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2 commentaires

  • Phil H says:

    J’sais bien que je suis barbu, mais le serveur m’a demandé si j’étais musulman avant de me proposer la carte des vins et le patron m’a demandé de quel pays je venais (je parlais anglais avec ma compagne) 🙂

  • Mme says:

    Ouïe ! On imagine ta tête 😉