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MONSIEUR |
Mme n’est pas snob. La belgitude est son dada. L’esprit farce, en ce pluvieux jour de novembre, elle est prête à vous faire le coup du pistolet. [PISTOLET]. Nom masc. Mme n’est pas snob. Le Sablon, c’est pour les touristes et les antiquaires. Sauf quand un concept énorme déboule dans le quartier et que tout le monde va en entendre parler. Pistolet Original est une enseigne lancée par une consultante en gastronomie, Valérie Lepla. Cela fait dix ans qu’elle fomente son coup et on peut dire que c’est réussi. Le concept ? Déguster des pistolets, fourrés de bonnes choses au goût authentique et de qualité supérieure. La crème des artisans livrent cette enseigne : l’inénarrable boucher Dierendonck, la Maison Dandoy, la moutarderie Tierenteyn… et le pain spécialement conçu par le boulanger artisanal Yves Guns. L’un des parrains de Pistolet original n’est autre qu’une figure emblématique de la cuisine bruxelloise, Wijnants (photo). Déli comme à New York Et c’est bon ? Dire qu’en 1852, Gérard de Nerval vantait déjà les mérites du pistolet : « Il me fallut (…) gagner la place de l’Hôtel-de-Ville [à Bruxelles], afin d’y boire une chope de faro, accompagnée d’un de ces pistolets pacifiques qui s’ouvrent en deux tartines garnies de beurre. » (Les Fêtes de mai en Hollande). Paris a sa baguette, New-York son bagel, Londres son muffin, Bruxelles a désormais son pistolet. Et l’histoire n’est pas prête de s’arrêter. |
Comme tout bon garçon M. a toujours aimé les pistolets. En semaine chez les bouchers, fromagers que ce soit Buelens, Noël, Romain, Roland, VDH, le weekend dans un stamenei comme la Clef d’Or, ou à la maison si ils venaient de Délicia, De Baere, Van Dender ou Bevernaege. Le pistolet, on le coupe comme on veut, dans le pli pour avoir deux belles moitiés à fourrer ou bien dans la masse pour avoir un bon gros casse-croûte. C’est un patrimoine discret, une évidence du manger belge. Le Sablon accueille donc une nouvelle enseigne dédiée à une foule de produits locaux (bloempanch, américain, poulet curry, tête pressée,…), de grande qualité, servis dans le petit pain national : Pistolet. Ça ouvre tôt, c’est couru à midi et c’est ouvert jusqu’en début de soirée avec une nocturne le jeudi. Côté prix, si il y a des folies, les bourses moyennes ne doivent pas craindre le coup de fusil. Ça débute à 3,50€ (américain, poulet rôti curry) pour le pistolet au tourteau c’est 6€, et ça peut filer au-delà des 12€ pour les crevettes épluchées au Royaume. So chic. Comme c’est cuisiné maison ou venant de grandes maisons, parfois tout l’assortiment n’est pas dispo, mais on peut aisément louvoyer entre les propositions chaudes et froides pour trouver pistolet à son goût. Le pistolet est un Guns (quoi d’autre !), les charcuteries viennent de chez Dierendonck, les bières sont locales et trendy (Bertinchamps, Leopold 7…) et le vin est bien choisi. Dans la vague Déli, on peut emporter ou consommer sur place et l’épicerie propose les produits, dont des bonbons absolument régressifs, à la vente… comment résister ? |
Pistolet Original
24 Rue Joseph Stevens
B- 1000 Bruxelles
Tél. 02 880 80 98
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Horaires
Ouvert 7/7 jours, de 8h à 18h sauf jeudi jusque 23h.
Formule du matin (de 8h à 11h et dimanche) :
Pistolet perdu
Pistolet brouillé ( avec lard)
Oeufs à la coque et mouilettes au filet de saxe
et une formule 1 pistolet + assortiment confiture, choco Marcolini, pâte speculoos Dandoy, sirop de liège, crottes en chocolat et beurre salé…
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